On l’a laissé
là
(Paroles
Sam Mourier, Musique Janfi Alibert)
1)
Abandonné par tous
Vendu
par ses amis
Par
les hommes trahis
De
ceux que l’on accuse
Rejeté
par les siens
Condamné
par les juges
Traité
en moins que rien.
Ref
Et On l’a laissé là
Au
bord de la route
Où
on ne regarde pas
Tant
il nous en coûte
De
payer pour nos choix.
2)
Muet sous les crachats
Et
sourd sous les insultes
Comm’
si tout était juste
La
honte un vêtement
L’épine
une couronne
Qu’il
boive ce tourment :
Mon
mal qui l’empoisonne
3)
On a organisé
Autour
de lui la haine
Profonde
et bien humaine
Ici
l’indifférence
Fait
qu’on le veuille ou non
Danser
la même danse
Crier :
« nous condamnons ! »
4)
Qui peut dire : « pas moi » ?
Qui
peut jeter la pierre ?
Qui
peut dir’ : « J’y étais pas »
« Ce
n’sont pas mes affaires ! » ?
On
sera pas si fier
Quand
ce sera pour soi
Que
sonnera le glas
Ref :
On l’a laissé là
Comme
ce qui dégoûte
on
ne regarde pas
Tant
il nous en coûte
De
payer pour nos choix.
Je
l’ai laissé là
Boire
la lie de la coupe
Porter
au bout sa croix
Et
son sang goutte à goutte
Verser
là pour moi
Je
l’ai laissé là
Boire
la lie de la coupe
Perdre
tout’ espérance
De
son sang goutte à goutte
Effacer mes créances
...Je
l'ai laissé là...

Blacks
d’occase
(Paroles
Sam Mourier Musique Janfi Alibert)
On
voulait chanter le blues
À
rendre Bessie Smith jalous’
Mais
on y mettra moins d’emphase
On
est juste des « Blacks d’Occase »
Le
funk on a étudié
Appris
les accords les phrases
Mais
James Brown on a parodié
On
est juste des « Blacks d’Occase »
On
a pris de leurs couleurs
C’est
la raison de notre blaze
On
n’a noirci qu’à l’intérieur
C’est
pour ça qu’on est « Blacks d’Occase »
Maintenant
c’est notr’histoire
Qu’on
viv’à Nabonn’ou Pontoise
La
bonn’ musiqu’est toujours noire
On
est tous des Blacks d’Occase
Un
îlot dans le malheur
Un
diamant sorti de la vase
Du
pire est sorti le meilleur
C’est
pour ça qu’on est Blacks d’Occase
On
en a tous des séquelles
Malgré
la peur qu’on l’embourgeoise
Darius
Milhaud Maurice Ravel
Ce
sont aussi des Blacks d’Occase
Peu
à peu on apprivoise
Ces
accords et cette rythmique
Si
vous aimez cette musique
Vous
êtes aussi des Blacks d’Occase
Jamais
cueilli le coton
Jamais
connu l’esclavage
Vu
les stat’s qu’dans les feuilletons
On
ne connaît ça qu’en chansons
Jamais
cueilli le coton
Jamais
connu l’esclavage
On
a pas inventé le jazz
C’est
pour ça qu’on est « Blacks d’Occase »

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Pas
d’ici
(Paroles
Sam Mourier Musique Larry Mourier)
Quand
l’automne noie de feu
Les
feuillages trop silencieux
Le
vent dans le ciel d’orage
Remplit
des lacs de nuages
Dans
l’étang comm’un miroir
Nagent
les étoiles du soir
Ce
monde est très beau ainsi
Mais,
pardon je n’y suis qu’en sursis
Ref
J’suis pas d’ici
Oh non je n’suis pas d’ici.
Non pas d’ici
Non je ne suis pas d’ici
Une
vapeur en altitude
Un
ruisseau caché dans le sol
Un
vol d’oiseaux vers le sud
Des
navigateurs sans boussole
Le
domicile des insectes
Géométrie
sans architecte
Ce
monde est très beau ainsi
Mais,
pardon je n’y suis qu’en sursis
Ref
Pont
toujours en fuite
Sans lieu ni gîte
Tout près de l’exit
Just’en transit
Bientôt on se quitte
L'ultime
limite
même
si on hésite
Au
bord'la faillite
cett'
fois c'est sans suite
la
fin d'la visite
le
bout de la piste
c'est
ce qu'on hérite
Tout
va donc si vite
avec
ou sans mérites
et
à l'improviste
Tout
le soleil des sourir's
Et
le printemps d'une voix
Savoir
trouver du plaisir
à
donner comm'on reçoit
Aux
bras qu'on ouvre pour nous
Tout
l'amour qu'on nous avoue
Ce
mond'est très beau ainsi
Mais
pardon je n'y suis qu'en sursis"
Ref
Rien
ne reste
Musique
Larry et Sam Mourier
Paroles
Sam Mourier (à partir d’une idée de Jean-Jacques Goldman (et avec
son autorisation)
1)
Les
amis pour toujours
Les
amours pour la vie
Leur
musique s’enfuit
Les
paroles s’envolent
Même
si c’est écrit
On
oubliera le texte
…Rien
ne reste
Les
plus beaux mausolées
Sont
peuplés d’ossements
Les
plus grands monuments
Doucement
dépeuplés
Les
caus’(es) des défilés
Elles
aussi disparaissent
…Rien
ne reste
Ref :
On
ne laisse pas / d’autres traces
Que
nos pas / qui s’effacent
Comm’une
vague / sur la plage
La
vie tourne nos pages
Et
à l’heure funeste
…
Rien ne reste.
2)
La
trace des caresses
La
tenue des promesses
Les
plus beaux souvenirs
Les
projets d’avenir
Les
fruits de la jeunesse
On
en a plus un zeste
…Rien
ne reste
Nos
vies sont des fumées
Et
le vent les efface
Qu’on
ait été vorace
Ou
affamé d’aimer
Un
beau jour, elles passent
Et
rien ne les atteste
…Rien
ne reste
Ref :
3)
À
Renfort de tambour
On
élève des tours
Et
des dynasties pour
Qu’après
nous si on meurt
Quelque
chose demeure
Cette
pensée nous leste
…Rien
ne reste
Tout
graver dans la pierre
Pour
la postérité
Tout
pour que ça dure
Rester
verts jamais mûrs
En
relief sur les murs
Autant
rester modeste
…Rien
ne reste
Ref :
4)
Les
murs qui nous protègent
Nos
armes et nos armures
Tout
ce qui nous rassure
En
fait nous prend au piège
On
s’endort sans un geste
Et
trop vite on empeste
…Rien
ne reste
C’qui
nous vaut des médailles
Ou
l’honneur des tableaux
Le
travail ou le bagne
Au
jour des funérailles
Des
haut-faits de héros
Pour
la beauté du geste
…Rien
ne reste.
Ref :
Pour
finir :
Ad
Lib :
…Rien
ne reste …Rien ne reste
…Rien
ne reste …Rien ne reste
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