Pour se repérer un peu dans les Eglises Chrétiennes non-Catholiques….

 (L.A.B. Rédaction)

Voici la ligne quasi chronologique des « mouvements revivalistes » chrétiens. (ceux-ci ayant parfois été considérés comme des hérésies pour l’église dominante - sont évidemment omis ceux qu’un jugement objectif fait qualifier de réellement hérétiques: le Catharisme, Arianistes, etc... ou farfelus, voire dangereux: Église universelle de Dieu, famille d’Amour (enfants de Dieu),...)

 

         Aux alentours de l’époque de la Réforme, de nombreux groupes de croyants se sont développés, manifestant, chacun, une spécificité qui faisait (ou fait) sa force et son avantage en même temps que son principal défaut. En voici une liste non exhaustive.

 

         Les Vaudois, fondés par le Lyonnais Pierre Valdés (env.1140-1217) qui prêche en langue populaire, (traduction en Provençal) suivent mot à mot le Sermon sur la montagne, rejettent la hiérarchie de l’Église, ne croient ni au purgatoire, ni aux indulgences, ni à la vénération des Saints. Ils rejoindront les protestants (encore aujourd’hui env. 20 000 en France et en Italie (où ils avaient été en rapport avec les “humbles”).

 

         Les Apostoliques (1300-1307) (Fra Dulcino brûlé en 1307) voulaient mener la vie des premiers apôtres dans la pauvreté et n’ayant que Dieu pour maître.

 

         Les Lollards de John Wiclif (mort en 1384) ne lisent que la Bible, traduite dans leur langue, rejettent la hiérarchie, le célibat des prêtres, les indulgences, la communion. 

 

         Des partisans en Bohème du martyr Jan Hus (1369 brûlé à Prague 1415) qui reprend des thèses de Wiclif et Pélage (un moine hérétique de 360-422 env.) créent l’église des Frères Moraves ou église évangélique tchèque.

 

         La Réforme de Luther 1512-1521 qui éprouve des doutes quant aux moyens que l’Église préconise pour obtenir le Salut, rejette les indulgences, et engendre la séparation d’avec le catholicisme. Toutefois la relation Église/État existante va entraîner une réaction du pouvoir politique. Le protestantisme, du temps de Luther qui s’engage politiquement avec les Princes, va déjà devenir une religion nationale (premières Églises Évangéliques Nationales aux alentours de 1527) en Allemagne, ou acceptée au Danemark, en Norvège, en Suède. Ailleurs, les réformés après une progression de leur foi, souffrent de la réaction de l’église catholique. Persécutions en Pologne, Autriche, aux Pays-Bas, en Espagne, et en France (20 000 protestants assassinés le 24 XIII 1672 et dragonnades (à partir de 1680) à la révocation de l’édit de Nantes en 1685, ceci engendre un mouvement prophétique cévenol (1700) et l’église “du désert”).

On note aussi les démarches d’hommes remarquables :

         Ulrich Zwingli (1484-1531) en Suisse qui rejette les processions, les reliques, les images.

         Jean Calvin qui a pour doctrine la prédestination de l’homme, le Salut par la sanctification et l’accomplissement de devoirs terrestres selon les Écritures. La communion n’est, selon lui, ni un souvenir symbolique (comme le pense Zwingli) ni une présence réelle du Christ (Luther) mais une liaison spirituelle avec le Christ (Guillaume Farel 1489-1565). L’Église surveille la conduite de chacun, oblige sa fréquentation, interdit le jeu et la danse, supprime les autels, les images, les cierges; la prospérité par le travail est un signe de bénédiction

 

En Angleterre, le mode de vie d’Henry VIII et les thèses Calvinistes permettent de créer, plus tard en 1563, la religion anglicane.

 

Les Réveils, renouveaux qui ont suivi se retrouvent, alors, dans les “courants ou sectes” protestants :

         Les (ana)baptistes, illuministes, melchioristes (1534 Melchior Hoffman), mennonites (Menno Simmons 1492-1559)

         Les Amish (1693) réfugiés au USA (env 1727 à 1770) refusent les progrès techniques (l’électricité non produite dans la communauté, le téléphone, la voiture, etc...)

         En 1770, John Wesley, dans la vague de courants philosophiques et religieux contestataires ou “éclairés”: fébronianisme (critique de la hiérarchie, de la dépendance de Rome), piétisme (christianisme biblique pratique), reformation des frères moraves expulsés,..., fonde l’Église Méthodiste: conversions, guérisons, missions populaires et soins aux pauvres, qui s’étend avec succès aux États-Unis.

         Et les Pentecôtistes, mouvement né spontanément aux USA (1906) dont les principes sont le retour aux vérités fondamentales de l’Écriture telles qu’elles se vivaient dans l’église primitive.

 

         On doit citer aussi divers mouvements plus ou moins reconnus ou contestés comme 

le mouvement des Frères (1817 1827), 

les Darbystes (1847), 

Les Adventistes du 7° Jour (1831) qui ont annoncé (plusieurs fois) la date du retour de Jésus, 

les Quakers (1650), 

les Mormons: église de J.C. des derniers jours (1830), 

les Scientistes (1879) (ne pas confondre avec la scientologie de Ron Hubbard qui est une escroquerie reconnue), 

les Témoins de Jéhovah (1879), 

les Amis de l’Homme (1916).

 

Renseignements pris dans le Quid (97), Atlas historique Hilgemann et Kinder (FL) et “Le grand Atlas des religions” de Encyclopéadia Universalis.

 

 

 

 

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