Ils te diront suis le modèle
Il faut aller à cet endroit
Il faudrait que tu te flagelles
Et tout ça ne le goûte pas
Tu dois changer tous tes beaux vêtements
Et aussi changer de coiffure
Ne note pas nos impostures
N’oublie pas de prêter serment.
Ref : Et chacun y va de sa méthode
Chacun de ses solutions
Chacun étale son catalogue
Et te récite sa leçon
On te dira bien des bêtises
Pour t’indiquer le seul moyen
N’écoute pas ce qu’ils te disent
Du cri du cœur vient le chemin.
On te dira voici les gestes
Et répète après moi les phrases
Apprends par cœur et dis ces textes
Te mèneront jusqu’à l’extase
On te dira prends l’accessoire
Assied-toi et prends la posture
Tout sans rigoler et sans boire
Donn’ ta monnaie en p’tites coupures
Ref :
On te fera fair’ pénitence
Parler à des morceaux de bois
Fair’ tair’ ce que tu penses
Te dicter c’qu’il faut que tu croies
Ils te diront qu’ils savent tout
Qu’ils sont les seuls intermédiaires
Faut pas les appeler gourous
Maître, frèr’ ou pèr’ ils préfèrent.
Ref
Ad Lib :
N’écoute pas ce qu’ils te disent
Du cri du cœur vient le chemin.
Je relis ta lettre
Quand au fond de moi
Ton absence me ronge
Et quand tout seul je longe
Les chemins languissants
De l’absence de toi
Au beau milieu méfiant
De la cohue en fièvre
Je relis ta lettre.
Quand parfois je déteste
Ce que je suis vraiment
Et quand le doute me prend
Que tu m’aimes quand même
Quand rien ne manifeste
Que ma foi n’est pas vaine
Pour te voir m’apparaître
Je relis ta lettre
Parc’ qu’elle parle d’amour
Comme de l’eau la source
Chaque mot de ta bouche
A valeur de serment
Pour t’entendre constamment
Encore me le promettre
Je relis ta lettre.
Jusqu’au jour où enfin
Nous n' serons qu'un seul être
Où je pourrais renaître
En comblant dans tes bras
Mon essentielle faim
Dans ce constant combat
Pour rester en alerte
Je relis ta lettre.
(Paroles Sam Mourier Musique Janfi Alibert)
On voulait chanter le blues
À rendre Bessie Smith jalous’
Mais on y mettra moins d’emphase
On est juste des « Blacks d’Occase »
Le funk on a étudié
Appris les accords les phrases
Mais James Brown on a parodié
On est juste des « Blacks d’Occase »
Maintenant c’est notr’histoire
Qu’on viv’à Narbonn’ou Pontoise
La bonn’ musiqu’est toujours noire
On est tous des Blacks d’Occase
Un îlot dans le malheur
Un diamant sorti de la vase
Du pire est sorti le meilleur
C’est pour ça qu’on est Blacks d’Occase
On a pris de leurs couleurs
C’est la raison de notre blaze
On n’a noirci qu’à l’intérieur
C’est pour ça qu’on est « Blacks d’Occase »
On en a tous des séquelles
Malgré la peur qu’on l’embourgeoise
Darius Milhaud Maurice Ravel
Ce sont aussi des Blacks d’Occase
Peu à peu on apprivoise
Ces accords et cette rythmique
Si vous aimez cette musique
Vous êtes aussi des Blacks d’Occase
Jamais cueilli le coton
Jamais connu l’esclavage
Vu les stat’s qu’dans les feuilletons
On ne connaît ça qu’en chansons
Jamais cueilli le coton
Jamais connu l’esclavage
On a pas inventé le jazz
C’est pour ça qu’on est « Blacks d’Occase »
Trop de sang
À vouloir caresser ses sens
À en ignorer l’innocent
Au mépris de ce qu’il consent
Pour vivre la vie comme on sent
Sur la terre tout le temps
Des hommes frères pourtant
Font couler du sang
Trop de sang pour un oui contre un non
Trop de sang comme prix des pardons
Trop de sang pour des leurres
Trop de pleurs pour du sang
Trop de sang à l’heure
Jusqu’au présent le plus récent
Que ce soit en prétextant
Du nom de la Croix ou du Croissant
Saouls d’honneur ou d’odeur d’encens
Sur la terre tout le temps
Des hommes frères pourtant
Font couler du sang
Trop de sang pour un oui contre un non
Trop de sang comme prix des pardons
Trop de sang pour des leurres
Trop de pleurs pour du sang
Trop de sang à l’heure
Pour vaincre l’autr’à cent pour cent
On fait la paix à contresens
On veut devenir menaçant
Plus et toujours plus dominant
Sur la terre tout le temps
Des hommes frères pourtant
Font couler du sang
Trop de sang pour un oui contre un non
Trop de sang comme prix des pardons
Trop de sang pour des leurres
Trop de pleurs pour du sang
Trop de sang à l’heure