Sylvain, la musique et vous ? Racontez-nous.

 

            Je baigne dans la musique comme un beignet dans l'huile depuis mon plus jeune âge. Ma mère jouait du piano à l'église et mon arrière-grand-mère était elle-même professeur de ce noble art. C'est donc tout naturellement que vers l'age de 8 ans, j'ai pris mes premiers cours particuliers de piano. Mes parents n'ont pas lésiné sur les moyens.

Cependant un jour dans l'église pentecôtiste que je fréquentais assidûment, un batteur est arrivé avec son instrument, transformant ainsi le moment collectif de célébration en un spectacle vivant et dynamique.

 

            J'ai alors assisté aux répétitions de la chorale gospel de l'église en essayant d’être toujours placé derrière le batteur. Sa gestuelle m'impressionnait et je voulais jouer de la batterie.

Mes parents m'ont inscrit à l'école de musique de Marignane mais bien vite les cours m’ont paru fades et trop techniques. Moi, je voulais jouer de la batterie et là, je n'utilisais que la caisse claire. J'ai alors prétexté d'un accident et d'une fracture au bras pour abandonner.

 

            Trois ou quatre ans plus tard, alors que j’étais en colonie de vacances, un des animateurs, qui n'était autre que le batteur tant admiré, a commencé à marteler une vieille cantine en battant un rythme enjoué et dynamique. J'ai tout de suite retrouvé les sensations et les impressions qui m'avaient marqué la toute première fois que je l'ai entendu. Une espèce de sentiment primaire de force et de puissance. Habitant à ce moment là sur Clermont-Ferrand, j'ai commencé à prendre des cours dans une petite école de musique. L’école était sans prétentions, mais le prof. était diplômé du conservatoire national de région et poursuivait sa formation sur Paris. Il jouait dans un orchestre de musique de films le 7° Art Orchestra dirigé par Claude Giot, professeur de percussion classique, au CNR de Clermont-Ferrand.

Lors d'une rencontre informelle avec cet homme, depuis décédé depuis, j'ai sympathisé avec cet amoureux de la musique et passionné de percussion et j'ai tenté mon inscription au conservatoire.

Admis à l'age de 17 ans je partais avec un handicap certain, toutefois, j'ai profité de ces 4 années pour approfondir ma connaissance du solfège et apprendre des instruments nouveaux pour moi, comme les timbales classiques, le xylophone et la technique spécifique de caisse claire.

À cause de mes études universitaires, j'ai préféré interrompre ma formation musicale.

S'en est suivi une période de vaches maigres musicales...

Je ne jouais plus, n'écoutais presque plus de musique… à l’occasion d'un déménagement sur Narbonne, j'ai entendu jouer Vincent Calmettes dans une formation de jazz. Ce fut comme un déclic, une révélation d'un genre nouveau. Avec lui je découvris une virtuosité et une créativité sans borne et je décidais de reprendre mes baguettes et le sentier des écoliers. Depuis la musique ne me quitte plus et j'ai fondé les Blacks d'Occase avec des gens encore plus fous que moi pour notre seul plaisir ... et celui de ceux qui viendront nous écouter.

 

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